Avec l’âge et/ou en raison d’efforts physiques excessifs et déséquilibrés, le bon fonctionnement des articulations et la santé du cartilage sont mis à rude épreuve, et le cartilage de plus en plus affecté présente une usure importante.
Le vieillissement articulaire résulte de plusieurs phénomènes, il est la conséquence du processus de vieillissement naturel des articulations et de la sollicitation quotidienne des articulations.
Cependant, certains facteurs environnementaux aggravent ce phénomène comme les problèmes de surpoids, les antécédents de fractures, la pratique intensive d’un sport… tous ces facteurs participent à accélérer l’usure du cartilage.
Le système locomoteur humain est un mécanisme complexe impliquant plus de 100 articulations qui, ensemble, permettent le mouvement.
Le type d’articulation le plus connu est l’articulation synoviale, c’est une articulation mobile composée d’une capsule articulaire. Ces articulations sont recouvertes d’un cartilage hyalin afin d’éviter que les deux os ne frottent l’un contre l’autre.
Les os de chaque articulation sont également séparés par un espace intra-articulaire (ou ligne articulaire) contenant un fluide lubrifiant composé entre autres d’acide hyaluronique, c’est le liquide synovial. Il fournit au cartilage des nutriments importants et permet d’éviter que les différentes couches de cartilage ne frottent les unes contre les autres.
Certains facteurs participent à accélérer l’usure du cartilage :
- Le surpoids
- La sédentarité (c’est-à-dire une activité inférieure à 30 minutes/ semaine)
- Les fractures, elles participent à fragiliser les articulations
- Les prédispositions génétiques
- Le sexe : les femmes sont plus souvent concernées
- La posture et les mouvements déséquilibrés
- Le surmenage constant des articulations
- La pratique d’un sport de façon intensive peut également contribuer à favoriser ce phénomène mais ces deux phénomènes ne sont pas forcément liés. D’autres caractéristiques sont à prendre en compte, comme la nature du sport pratiqué, l’âge du début de l’activité, sa durée, sa fréquence ainsi que les blessures liées à ce sport. Si vous pratiquez régulièrement une activité, demandez conseil à votre médecin ou votre rhumatologue afin qu’il vous conseille le sport le plus adapté à votre situation.
Sachez que vous pouvez agir sur certains de ces facteurs afin de limiter les dommages sur vos articulations.
La prévention est votre première arme contre les douleurs articulaires !
Par exemple, si vous êtes en surpoids, nous vous recommandons d’équilibrer votre alimentation et de retrouver un poids normal. N’hésitez pas à vous faire suivre par un médecin ou un diététicien.
Si vous avez un doute, pensez à calculer votre indice de masse corporelle :
(IMC) IMC = poids (kg) / (taille (cm) x taille (cm).
Un IMC compris entre 18.5 et 25 correspond à un poids normal, au-delà de 25 vous êtes en surpoids, et si votre IMC est supérieur à 30 vous pouvez être considéré comme obèse, nous vous recommandons de consulter votre médecin afin qu’il vous aide à perdre du poids.
Gardez en tête que si vous perdez 5kg alors que vous êtes en surpoids, cela représente 20kg de pression en moins sur vos articulations !
Si vous êtes « sédentaire », essayez de pratiquer une activité physique au minimum 30 minutes par semaine en dehors des périodes articulaires douloureuses et sous le conseil de votre médecin. Reprendre progressivement une activité physique participera à améliorer votre mobilité et votre confort articulaire.
Essayez également de soulager vos articulations en évitant de forcer dessus ou de les solliciter trop longtemps.
C’est grâce à ces astuces que vous allez gagner en qualité de vie, réduire vos douleurs et améliorer votre mobilité.
Avec l’âge, le bon fonctionnement des articulations se détériore et le cartilage s’use progressivement. Cette usure apparaît souvent à partir de 45-50 ans, mais elle peut apparaître de façon plus précoce chez les personnes ayant des antécédents de fractures ou ayant pratiqué une activité sportive de manière intensive.
Rédacteur : Dr Lellouche, rhumatologue à l’Hôpital Lariboisière, Institut Nollet de Paris